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Expatriation : Comment se préparer au mieux quand on suit son conjoint ?

Tout quitter pour tout recommencer ailleurs et mieux se retrouver ! Suivre son conjoint en expatriation est une idée tentante pour donner un nouveau souffle à son couple. Quels sont les challenges pour un couple qui part en expatriation ? Quelles sont les questions à se poser avant de partir ? Comment préparer son expatriation quand on suit son conjoint ?

L’expatriation est souvent vue comme une épreuve pour un couple. Dans certaines entreprises, plus de 80% des couples ne résistent pas à une vie d’expatriés. Personnellement, je me disais que je serais plus forte que les autres mais je n’avais pas toutes les clés pour y arriver. Ni l’honnêteté de regarder mon couple tel qu’il était vraiment. Or, s’expatrier sans prendre conscience de la réalité peut être une expérience qui tourne mal. Tu te retrouves en effet telle une barque dans l’océan quand tu avais l’habitude de sorties sur un lac.

L’expatriation est une très belle aventure ! Tu ouvres ton horizon, tu dépasses tes peurs, tes croyances. Tu acquiers des compétences insoupçonnées et tu profites d’un cadre de vie qui est, en général, plus confortable. Tout cela est une source de motivation incroyable ! Et tu ressors forcément grandie de cette expérience !

Quand tu vois les photos de vacances de tes copines expatriées, cela donne envie ! Envie de quitter un quotidien à base de transports en communs, collègues relous, temps maussade, logement exigu ou problèmes de garde d’enfant(s) par exemple !

En changeant d’environnement, tu peux croire que tes problèmes vont disparaître, et notamment tes problèmes de couple. Que demander de plus pour s’épanouir qu’un logement spacieux, une piscine, un chauffeur, une nounou à volonté, plus d’argent ou des vacances exotiques ? (Même si tous les pays ne se valent pas, bien sûr, en terme de conditions de vie !) . Tout ira mieux ailleurs dans ces conditions ? Malheureusement cela est un doux fantasme !

En effet, si tu n’es pas heureuse dans ton couple avant de partir, tu ne le seras pas loin de tes repères et de tes proches ! Ton environnement sera différent, tes problématiques également, mais le fond du problème sera le même. Si la recette n’est pas bonne, ce n’est pas en modifiant le type de four ou la forme du moule que le gâteau deviendra délicieux ! Pourquoi ça ne marche pas ? Parce que l’on rêve d’une vie meilleure venant de modifications extérieures ! Alors que si la recette n’est pas bonne, la base est de revoir les ingrédients et leur dosage ! En expatriation, les conditions de fabrication du gâteau ne sont pas optimales, alors si tu n’es pas sûre de la recette, tu cours à la catastrophe culinaire !

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Je te donne quelques tuyaux pour préparer au mieux ton départ et anticiper de futures mésaventures.

Je vois 2 points problématiques principaux lors d’une expatriation :

Le fait de ne pas travailler quand tu suis ton conjoint :

Quand on s’expatrie avec des enfants, on se dit que laisser un travail pour prendre le temps de profiter de sa progéniture est une opportunité incroyable ! Et en effet, ne plus courir le matin pour déposer les enfants avant d’aller travailler est un confort certain. Mais s’expatrier, ce n’est pas être en vacances en permanence. Ton conjoint part travailler et tu te retrouves seule avec toi-même. Si tu ne travailles pas du tout, tu risques d’entrer dans un nouveau schéma familial très traditionnel dans lequel tu te vas te dédier uniquement à ta famille et finir par t’oublier. Cela peut être un choix temporaire et c’est ok, mais je t’invite à ne par perdre de vue les questions suivantes : Comment avances-tu, toi, dans ta vie ? Qu’est-ce que tu fais pour toi, pour grandir, te former ?

Avant de quitter ton emploi et de partir, je te conseille de faire le point sur :

  • Ton Compte Formation : de combien de fonds disposes-tu sur ce compte et quelles formations pourrais-tu envisager de suivre ? (www.moncompteformation.gouv.fr)
  • Les possibilités de conserver ton emploi le plus longtemps possible (en prenant un congé parental ou une année sabbatique).
  • Tes droits au chômage en cas de retour anticipé
  • Ta retraite : cotise à la caisse des Français à l’étranger (www.cfe.fr)
  • Quel accompagnement de carrière pourrais-tu prendre ?

Avant de partir, assure-toi d’avoir avancé un maximum sur tes projets, tes envies. Tu les ajusteras si besoin une fois sur place mais je te recommande de mettre tous les atouts de ton côté.

  • Tu pars dans un pays dont tu ne maîtrises pas la langue ? Apprends à fond cette langue avant de partir pour ne pas te retrouver complètement dépendante ou perdue ! 
  • Quelles sont les conditions d’obtention de visa si tu devais travailler dans ton nouveau pays d’adoption ?
  • Quels examens/tests peux-tu passer avant de partir (pour attester de ton niveau d’anglais par exemple) ?
  • Quels examens de santé peux-tu faire ? (autant partir avec le moins de problèmes possibles pour maximiser ton énergie sur place)
  • Fais le point sur tes finances avant de partir et assure toi d’avoir un compte en banque à ton nom et alimenté (pour ne pas dépendre uniquement d’un compte commun), ainsi que de moyens de paiement uniquement à ton nom (surtout si tu sais que tu dépendras des revenus de ton conjoint)

Quel est le problème dans le fait de ne pas travailler ?

  • Cette dépendance financière peut t’amener à culpabiliser quand il s’agit de te payer quelque chose. Tu peux également te rajouter beaucoup de charge mentale. Si je ne travaille pas, c’est à moi de gérer toute la logistique et il devient normal que j’assume toute seule les enfants ou les problématiques liées aux vacances, aux rendez-vous médicaux, aux courses de monsieur…

  • Un décalage avec ton conjoint se crée. Tu deviens « la femme de » et la perte d’identité peut être mal vécue. De mon côté j’ai ressenti une grande violence quand au moment de déclarer la naissance de notre fils à l’étranger, mon conjoint  a écrit pour la case profession de la mère : sans profession, alors que j’avais toujours travaillé jusqu’à cette expatriation. Et ce décalage peut s’accroitre si la situation dure. En tant que femme, ce moment de pause nous permet de nous recentrer sur nous, nos enfants. On profite de ce virage pour se poser des questions sur ce que l’on souhaite réellement faire et repenser notre carrière ou nos priorités par exemple. Pour notre conjoint, c’est un grand moment de stimulation intellectuelle et sociale. Nous n’avons plus le même tempo et trouver des motivations communes peut devenir un défi ! Une jalousie ou frustration du conjoint qui travaille beaucoup peut également apparaître. Attention à ne pas culpabiliser et se rajouter encore plus de charge mentale.

Négliger son environnement et ses relations

L’isolement guette en expatriation. Tu t’éloignes de ton pays d’origine. Tout devient plus compliqué. Les premières amitiés peuvent sembler superficielles et il faut parfois du temps pour trouver son cercle amical idéal et se sentir bien.

La dynamique au sein du couple se modifie. En l’absence de repères familiaux et amicaux solides, l’autre devient le pilier. Mais s’il n’a pas envie de jouer ce rôle, le sentiment de solitude s’installe.

Dès lors, t’entourer à l’étranger me paraît primordial : avoir tes propres ami(e)s et ne pas compter uniquement sur les relations amicales de ton conjoint te permettra de trouver des ressources si tu as besoin de te confier à quelqu’un.

Avant de partir, commence à prendre des contacts sur les groupes Facebook, dans les associations francophones sur place. En arrivant dans ton nouveau pays, fais-toi violence s’il le faut pour rencontrer du monde ! Quitte à te fixer des objectifs quotidiens. Les aires de jeux sont souvent l’occasion de belles rencontres entre mamans par exemple ! Comment vais-je rencontrer du monde ? Telle est la question à se poser en permanence les premiers mois !

La question sous-jacente est : À qui vais-je parler quand je n’irai pas bien ?

  • Quel que soit l’environnement, lorsque le couple est fragile, il est sain de chercher des solutions pour aller mieux. Mais dans un milieu d’expats où l’information circule très vite et les ragots sont légion, il peut être difficile de trouver une personne de confiance. Chacune fait au mieux et en creusant avec d’autres expatriées, tu te rends compte que c’est le lot de presque chacune d’avoir un mari très absent, de leur connaître des collègues de travail attirantes (et célibataires), de n’avoir l’impression d’être que bonne à organiser la logistique de la maison et d’attendre une reconnaissance qui ne vient pas. L’estime de soi n’est pas au mieux car l’on s’aligne souvent sur les désirs de carrière du conjoint. De plus, ce n’est pas la famille ou les amis qui sont loin et bercés de nos illusions de vie idéale qui nous aideront. On sous-estime souvent la solitude en expatriation mais le fait est que l’on s’éloigne de nos amis et qu’il faut du temps pour savoir à qui l’on peut faire confiance dans notre nouvel environnement. Les nombreuses occasions de rencontrer d’autres expatriés peuvent donner l’illusion d’une vie sociale remplie, alors que l’on joue juste un rôle. Quant aux sujets de conversation, ils ne portent souvent que sur la prochaine destination de voyage ou des problèmes avec le personnel de maison. Des personnes avec qui tu peux réellement te connecter existent mais il faut les chercher !

  • Les thérapeutes francophones ne sont pas disponibles partout dans le monde en face-à-face, mais il y en a de plus en plus qui consultent en visio, par internet. Si tu souffres d’un problème d’adaptation, d’un problème de couple, ou que tu ne vas pas bien en général, n’attends pas que cela empire pour te faire aider. Face à des problèmes de couple persistants, tu as le choix entre affronter la réalité ou la cacher sous un beau tapis qui se déformera de plus en plus.

Est-ce que ton couple est assez solide ? Est-ce que tu as des problèmes que tu peux résoudre avant de partir ? Si la réponse à la dernière question est oui, je te conseille vivement de le faire ! Comment vas-tu construire ton projet à toi ? Si tu te poses des questions sur ton avenir professionnel, l’expatriation est un bon cadre pour avoir le temps de travailler sur soi. Mais à condition de travailler réellement. Tu peux aussi profiter de ce temps pour découvrir le développement personnel. 

Si tu as besoin de soutien et de structure, je propose du coaching individuel à destination des expatriées donc n’hésite pas à me contacter !

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2 réponses

  1. Très reelle et realiste… Merci de m’avoir aidé à mettre des mots sur des choses que je vis…. Expatriée depuis 1 an , en Inde, sans travail, temps plein à domicile avec 4 Loulous + situation de confinés avec la pandemie actuelle…. Dur dur certains jours… MERCI

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Je te souhaite la bienvenue sur mon blog ! Je suis  Talina,  passionnée par les voyages, la mer, le développement personnel et en quête d’authenticité, de plaisir et de sérénité ! Je m’intéresse à tous les enjeux de la relation à l’autre et notamment la relation amoureuse ou la parentalité mais aussi et surtout la relation à soi. J’ai eu à coeur de comprendre mes vagues émotionnelles et de travailler ma sécurité intérieure pour oser surfer les vagues de la vie au lieu de nager à contre courant de moi-même.  Désormais j’accompagne des femmes déterminées à aller de l’avant à gagner aussi en confiance et à vivre de façon plus sereine. Tu viens surfer avec moi 🏄‍♀️ ? 

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