Dans son livre sur La colère, Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix, nous fait découvrir une autre façon d’aborder cette émotion. En effet, la colère peut nous pourrir la vie quand elle reste trop longtemps en nous, mais on a rarement les clés pour apprendre à la gérer. Thich Nhat Hahn nous invite à voir la colère comme une émotion à accueillir, pour la transformer en une expérience positive.
Je vous conseille vivement la lecture de son ouvrage et vous livre quelques-uns de ses conseils dans cet article.
Thich Nath Hahn nous dit que le véritable bonheur ne peut venir que de l’intérieur. Bonne nouvelle, tout le pouvoir est en nous !
La paix, la réconciliation et le bonheur commencent avec vous.
Revoir notre vision de la colère
Thich Nath Hahn nous invite à comprendre que la colère fait partie de nous (comme un organe). On doit déjà la reconnaître sans chercher à l’enlever (tout comme on ne cherche pas à s’arracher un membre malade lorsqu’il nous fait mal). On peut d’autant mieux l’accepter si l’on sait qu’il est possible de transformer la colère en une énergie positive.
Il sera ensuite nécessaire de prendre soin de sa colère avec beaucoup de tendresse, comme une mère prendrait son enfant souffrant dans ses bras pour l’apaiser. « Elle n’est pas votre ennemie, elle est votre bébé ». Soigner sa colère est une priorité. En effet, « Si un incendie ravage votre maison, la chose la plus urgente à faire est de tenter de l’éteindre, et non de courir après celui que vous croyez responsable ».
L’idée lorsque l’on est touché par la colère est de se recentrer sur soi, de ne surtout pas agir, car on risquerait de le regretter. Le fait de se décharger (en criant par exemple) peut nous faire penser que la colère est partie, mais ce n’est pas le cas, on est juste trop fatigué pour l’entendre. Le soulagement est passager et engendre de la souffrance en nous. Il en est de même avec la vengeance car « Il en résultera une escalade dans la souffrance de part et d’autre ».
Pourquoi prendre soin de sa colère ?
- Prendre soin de soi permet de s’occuper de l’amour de soi. Or, « L’amour de soi est à la base de l’aptitude à apprécier autrui. On ne peut ni aider, ni aimer l’autre si on ne prend pas soin de soi ».
- En apprenant à gérer son mal-être, on cesse de le répandre : « celui qui ne sait pas maîtriser ses émotions se retrouve impuissant. Il souffre et fait également souffrir son entourage ».
- De même, en soignant nos blessures, nous ne les transmettons pas à nos enfants et petits-enfants. En effet, notre colère peut ne pas nous appartenir et être une habitude transmise par un parent, alors autant briser la chaîne.
- Ne plus être en colère permet d’être apaisée et cela se voit. Les gens chercheront à se rapprocher de vous parce que votre présence est plaisante.
Comment prendre soin de notre colère ?
Prendre soin de la colère par rapport à soi
Se recentrer :
- Inspirer et expirer en conscience.
- S’observer dans un miroir : nous ne sommes ni beaux ni présentables lorsqu’on est en colère. « Cette tension est inquiétante. La bombe peut exploser à tout instant. En se regardant on a envie de s’en libérer. »
- Sourire en pleine conscience : « Il suffit de sourire pour se détendre et retrouver peu à peu son calme. »
- Marcher en pleine conscience.
- Écrire ce que l’on ressent.
- Se nourrir soi-même de choses bonnes pour nous par l’alimentation, mais aussi en s’entourant de choses positives. Thich Nath Hahn conseille ainsi de « côtoyer quotidiennement tout ce qui n’évoque pas le malheur – le ciel, les oiseaux, les arbres, les fleurs, les enfants – tout ce qui est rafraîchissant, bienfaisant et enrichissant en vous et autour de vous ».
Comprendre et apprendre à se connaître
- Comprendre que la violence et la vengeance se retournent contre nous et sont contre-productives.
- Connaître ses limites et s’accepter soi-même avec gentillesse : on commence par s’occuper de soi et à comprendre son fonctionnement.
- Comprendre l’origine de la colère : on a tendance à penser qu’un autre est responsable. Mais une analyse en profondeur permet de découvrir que les graines de la colère se trouvent en soi.
- Il faut pour cela prendre soin et guérir notre enfant intérieur, celui qui a été blessé par ses parents, petit et qui ressurgit sous forme de colère. On en prend soin en lui parlant et en l’écoutant.
Par rapport à l’autre
Accepter et écouter
- Accepter de se faire aider à retrouver une vision positive de la vie. En effet, « rejeter cette aide est un orgueil mal placé. Le bonheur n’est pas une affaire Individuelle ».
- Comprendre que lorsque je suis irritée, je souffre. Il en est de même pour l’autre donc il faut faire preuve d’intelligence pour le comprendre. « Nous pensons que nous sommes les seuls à souffrir et que l’autre est notre oppresseur. Cela suffit à susciter notre fureur et à renforcer notre désir de punir. »
- Accepter l’autre, tel qu’il est, en dépassant les jugements. Pour cela il faut écouter l’autre attentivement, sans le corriger si l’on découvre des perceptions erronées.
Communiquer
- Exprimer le fait que l’on est en colère et que l’on souffre, au lieu d’opter pour le silence, mais en gardant une parole impeccable (en retrouvant son calme avant de s’exprimer).
- Parler le plus tôt possible, dès que l’on souffre, pour ne pas garder des émotions négatives en soi plus de 24h.
- Apprendre à écouter avec l’écoute profonde (sans préjugés, sans jugement), en portant une réelle attention. Cela soulage l’autre personne et peut permettre de voir que notre exaspération est peut-être venue d’un malentendu.
- Exprimer ouvertement et clairement ses souhaits et exprimer la colère avec sagesse et rapidement : reconnaître que la cause principale de votre malheur est la graine de colère en vous, et que l’autre personne n’en est que la cause secondaire.
- Analyser ensemble la colère et repousser la discussion si la colère est trop présente et ne peut être exprimée avec amour.
- Présenter ses excuses.
CONCLUSION
- En travaillant sur les raisons de sa colère, on peut voir que le respect pour l’autre et pour nous-même s’accroît.
- Il y a toujours moyen de créer davantage de paix, de joie et d’harmonie (sans attendre que l’autre change).
- C’est de la compréhension que naît le plus grand apaisement. De la compréhension naît également la compassion.
Pour Thich Nath Hahn, on peut faire du bonheur une priorité. L’apprentissage de la maîtrise de la colère prend du temps. L’idée est donc de faire de son mieux !
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