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Dépendance affective : pourquoi et comment en sortir ?

La dépendance affective est un sujet que l’on retrouve de plus en plus dans les discussions, dans la presse… On ne se rend pas toujours compte qu’on en souffre ou qu’on a souffert de dépendance affective (moi la première !). En effet, il y a plusieurs façons et degrés de vivre cette dépendance. De plus, il est nécessaire de faire preuve d’honnêteté pour voir que l’on en souffre. Cela est un premier pas pour trouver les clés d’un autre mode de fonctionnement et en sortir !

Pourquoi je ne me définissais pas comme dépendante affective ? Car étant très autonome, je pensais que cela était suffisant pour me prouver que j’existais par moi-même. J’avais l’image du dépendant affectif ne pouvant pas se passer de l’autre, attaché à quelqu’un en permanence. Mais c’est plus subtil que cela.

J’avais envie d’écrire sur ce que j’avais compris de cette dépendance, car je vois qu’en sortir apporte un véritable épanouissement. Je peux en effet être entièrement moi-même quand je n’agis plus pour faire plaisir à l’autre en premier et cela m’apporte beaucoup d’énergie ! De plus, je n’attire que des personnes qui m’apprécient pour ce que je suis réellement et la vie est beaucoup plus kiffante ainsi !  

Je vais parler de dépendante affective car cela touche surtout les femmes. Bien entendu, il y a des hommes dépendants affectifs.

En quoi consiste la dépendance affective ?

  • La dépendante affective fait passer les besoins de l’autre avant les siens, par peur de perdre l’amour de l’autre ou pour obtenir plus d’amour. La dépendante affective a besoin de l’approbation de l’autre par manque de confiance. À force de ne pas écouter ses véritables désirs, elle ne sait plus trop qui elle est et ce qu’elle veut. La dépendante affective se sent valorisée par les yeux et les mots de l’autre et au contraire dévalorisée lorsqu’elle n’a pas eu sa dose de compliments ou de reconnaissance.

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  • La dépendance affective créé du stress. En effet, « je fais beaucoup pour les autres, quitte à me sacrifier. Mais les autres n’en font pas autant pour moi que moi pour eux, ou ne me reconnaissent pas suffisamment selon moi ». Cela créé des sentiments négatifs (déception, rancœur, tristesse, souffrance, incompréhension, solitude…) et peut faire sortir la dépendante affective de ses gonds, suscitant l’incompréhension « mais pourquoi elle s’énerve ? ». La dépendante affective court après la reconnaissance et l’amour mais n’en a jamais assez. D’où un manque de sérénité certain.

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  • La dépendance affective est une dépendance et agit comme une drogue. Dans une relation de couple, nous ne sommes pas droguées à une substance mais à l’amour d’une personne. Dès lors, nous avons besoin de notre dose quotidienne pour aller bien et sans cette dose, nous sommes perdues, ce qui peut nous pousser à tout faire pour l’obtenir, « hello soumission ! ».  Le problème de la dépendance affective est qu’il n’y a pas de substitut et nous nous mettons à croire que seule la personne qui a notre affection est amour et est capable de nous donner de l’amour. Cette drogue nous pousse à croire que l’on est complet uniquement avec l’autre.

Quels sont les signes de la dépendance affective ?

Penser que l’on ne peut pas vivre sans l’autre est un signe, mais il y en a d’autres comme :

-Avoir du mal à recevoir (sans penser à donner en contrepartie) et donner en espérant recevoir en retour.

-Aimer être discret et éviter les conflits ou désaccords le plus possible.

-Manquer d’estime de soi.

Se rendre responsable de ce qui ne va pas : « Il t’arrive cela, c’est de ma faute, j’aurais dû y penser. »

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-Faire passer les besoins des autres avant les siens et se sentir obligée d’y répondre (voire les anticiper).

-Avoir besoin de l’approbation de l’autre avant de faire quelque chose.

-Confusion à exprimer ce que l’on souhaite et à imposer nos désirs : difficulté à poser des limites et à les faire respecter.

Frustration et insatisfaction par rapport aux autres qui ne nous donnent pas assez, ou ne font pas assez pour nous, alors que de notre côté nous faisons tout pour eux.

Besoin d’être soutenue. Impression que l’on n’y arrivera pas seule.

Par rapport aux relations amoureuses :

-Possessivité et jalousie excessive : besoin d’être rassurée en permanence par rapport à l’amour de l’autre.

Peur de l’abandon, mais le fait d’être dépendante met tellement de pression au partenaire que ce dernier fuit.

Mal-être lorsqu’on ne reçoit pas assez de preuves d’affection – grande anxiété.

Croire qu’il n’y a qu’une relation affective possible et que seule je ne suis rien.

Quel est le problème avec la dépendance affective en amour ?

  • Ben oui, on pourrait se dire, que l’on est fusionnel avec l’autre et que c’est beau ! Ça fait un peu conte de fée. Sauf que la fusion apporte aussi de la confusion. Si je ne suis qu’un avec l’autre, qui suis-je moi en tant que personne ?

  • Quand on est dépendante affective, on met en place un fonctionnement malsain : je goûte à l’amour de l’autre, j’ai ma dose de plaisir que je veux obtenir de nouveau. Si je ne l’ai pas spontanément, je vais trouver des moyens de l’avoir : en étant au service de l’autre, en me sacrifiant. L’autre devient peu à peu mon dealer. Et si je suis en manque je souffre. Je suis donc prête à tout pour obtenir de nouveau une dose.

  • Je suis la partenaire idéale d’un manipulateur qui vend des doses aux dépendantes affectives.

  • Je vis dans l’illusion que l’amour se mérite. Qu’il faut être gentille et serviable pour en obtenir et que la relation amoureuse est un combat.

D’où vient la dépendance affective ?

La dépendance affective vient de notre enfance et touche particulièrement les hypersensibles. C’est dans l’enfance que nous développons notre besoin de reconnaissance et d’affection.

  • Etant enfant, on aurait manqué de signes d’affection, reconnaissance, écoute, tendresse de la part de nos parents. Et cela nous a fait beaucoup de mal. Un besoin d’affection nous pousse parfois à chercher cette affection toute notre vie.

  • Trop de responsabilités à un jeune âge fait que l’on a fait passer les besoins des autres avant les siens, « occupe toi de ta sœur » et l’on n’ose pas mettre en avant nos besoins. On croit que la vie c’est « sois forte et tais-toi ». On est valorisée dans le fait de s’effacer et dans nos efforts, « bravo, tu as mangé les épinards que tu n’aimes pas pour me faire plaisir ». Dès lors,  nous continuons à grandir avec cette croyance que se sacrifier pour les autres est une bonne chose !

  • Notre besoin d’être aimée (ou de ressentir suffisamment de l’amour) n’étant pas pleinement satisfait, une croyance est née : ça vient de moi. Or, si le problème vient de moi, c’est peut-être que je ne suis pas assez gentille, serviable, aimable, parfaite. Que me reste-t-il à faire pour être aimée ? Etre plus gentille pour obtenir de l’amour ! Eurêka ! Oui mais non, c’est faux. Et le problème, c’est qu’en grandissant, on continue à le croire et à aller chercher de l’amour de cette façon.

  • On ressent un vide que l’on va devoir combler et on va compter sur l’extérieur pour le combler « qui peut me donner de l’amour ? », « gentillesse contre amour, qui en veut ? ». On pense qu’on a un manque, que l’on n’est pas complète sans l’amour de l’autre. J’ai l’illusion que quelqu’un doit venir « combler » un trou, alors que ce trou peut tout à fait ne pas exister.

Il est possible également de devenir dépendante après une rupture qui peut créer de l’insécurité et de nouveaux réflexes de protection.

Comment sortir de la dépendance affective ?

Aller vers l’autonomie affective est un chemin qui peut être long, mais qui vaut la peine d’être parcouru. Il est nécessaire d’être accompagnée car il est difficile de voir seule, d’où vient le problème. Il faut, en effet, être honnête avec soi-même et vouloir arrêter d’alimenter cette souffrance.

Voici quelques pistes :

  • En se reconnectant à toi : qu’est-ce que tu veux vraiment ? Après des années de dépendance affective, il y a souvent de la confusion. En explorant en toi tes envies et qui tu es, il sera plus facile de savoir ce qui te correspond ou convient ! La solution est en toi ! Tu es la seule personne responsable de ton bonheur !
  • En prenant tes responsabilités : je fais des choix, je les assume et ce n’est pas grave si je me suis trompée.
  • En faisant des choix pour toi et en arrêtant de faire des choses « pour faire plaisir », ou « pour être gentille ». Si cela ne te convient pas au fond « désolée, je ne pourrai pas te rendre ce service ». Et c’est ok. Refuser n’est pas rejeter… Comme le dit Thomas d’Ansembourg : « Cessez d’être gentil, soyez VRAI ! » À chaque fois, je me demande, « est-ce ok pour moi ? » et j’affirme ce qui me va ou pas.
  • En faisant des choses par toi même, que tu décides de faire sans l’approbation de qui que ce soit. Cela augmentera ta confiance en toi !
  • En te détachant des signes de reconnaissance. Je fais et dis ce qui me semble bien pour moi, que cela plaise ou non. Peu à peu je ne me nourris plus des compliments. Et les critiques me font moins mal également.
  • En prenant du temps avec soi uniquement, sans rendre de compte. Quelle journée idéale vais-je m’organiser ?  Un massage, un ciné, une balade dans un parc, un resto, un verre en terrasse avec moi-même ?
  • En dépassant mes limites ou en sortant de ma zone de confort : prendre un cours d’une activité que l’on ne maîtrise pas du tout, en rencontrant des inconnus sans rien attendre.

Par rapport aux relations amoureuses :

  • En trouvant un moyen de te sentir complète par toi-même ! Tu n’es pas incomplète en étant seule. Tu n’as pas besoin de quelqu’un pour te « compléter », mais tu peux avoir envie de partager de belles choses avec quelqu’un. Sans attendre que la joie et l’amour pour toi ne viennent de cette personne.

  • En déconnectant de ton téléphone quelques heures, ou en l’oubliant le temps de faire quelque chose seule.

  • En voyant que l’amour n’est pas l’autre. Comme disait Cabrel : « l’amour est partout où tu regardes. » Eh bien ! Oui ! Il a raison Francis ! L’amour n’est pas une personne. On trouve de l’amour en regardant le ciel, en passant un bon moment avec des amis, en lisant un livre en terrasse. Si l’amour est là où on veut bien le voir, pourquoi le réserver à une personne ? Nous avons réduit le champ des possibles en ne choisissant, comme objet d’amour, qu’une seule personne. Prendre conscience de la multiplicité des sources d’amour est une première étape pour sortir de la dépendance affective. Au final je suis amour. Ça peu sonner un peu gnangnan, mais une fois que je décide d’être amour, je n’ai plus besoin d’un dealer pour me fournir de l’amour. J’aime beaucoup le texte de Miguel Ruiz dans la maîtrise de l’amour, qui parle d’une cuisine magique qui nous permet de cuisiner tous les aliments que l’on souhaite, « vous en distribuez sans condition à chacun, sans attente de recevoir quelque chose en retour ». À partir du moment où je sais cuisiner, je ne suis plus dépendante du livreur de pizza, qui veut me fournir de la pizza en échange de services.

  • En sachant que l’océan est grand : si tu veux trouver un poisson à qui tu conviennes pour ce que tu es (et non pour ce que tu peux apporter), tu en trouveras un. Il n’y a pas qu’une personne unique, sur les 7 milliards d’humains, qui peut te comprendre et t’aimer. Tu ne te sens pas respectée dans ta relation ? Tu seras respectée par quelqu’un d’autre quand tu commenceras à te respecter toi, en affirmant ce que tu veux et qui tu es.

Soigner sa dépendance permet d’envisager des relations saines à tous les niveaux et enlève du stress au quotidien. Le danger pourrait être de ne plus vouloir être en relation pour soigner sa dépendance. Avoir un comportement d’anti-dépendant, ce n’est pas résoudre le problème. C’est juste réagir par opposition, mais le problème reste le même.

Est-ce que tu te reconnais dans certaines caractéristiques ? Comment vas-tu faire un premier pas vers ton autonomie affective ?

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Je te souhaite la bienvenue sur mon blog ! Je suis  Talina,  passionnée par les voyages, la mer, le développement personnel et en quête d’authenticité, de plaisir et de sérénité ! Je m’intéresse à tous les enjeux de la relation à l’autre et notamment la relation amoureuse ou la parentalité mais aussi et surtout la relation à soi. J’ai eu à coeur de comprendre mes vagues émotionnelles et de travailler ma sécurité intérieure pour oser surfer les vagues de la vie au lieu de nager à contre courant de moi-même.  Désormais j’accompagne des femmes déterminées à aller de l’avant à gagner aussi en confiance et à vivre de façon plus sereine. Tu viens surfer avec moi 🏄‍♀️ ? 

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